NAQD 2020/1 N° 38-39

Couverture de NAQD_038

Article de revue

Loger pour coloniser ? Politiques de l’habitat dans l’Algérie des années 1920 à l’indépendance

Pages 15 à 32

Notes

  • [1]
    L’auteur remercie tout particulièrement Jean-Pierre Frey, Didier Guignard et Antonin Plarier pour leurs lectures aussi amicales qu’avisées.
  • [2]
    Pour une mise au point sur l’habitat et les pratiques habitantes, notamment durant la guerre d’indépendance, voir Bensa Alban, Pouillon François, « La maison kabyle existe-t-elle ? Une entreprise fugace de reconstruction », Sensibilités, 2, 2017, p. 152 – 161 (sur les conditions de fabrication et les rééditions d’un article de Pierre Bourdieu, « La maison ou le monde renversé » (1969)).
  • [3]
    Samaï-Bouadjadja Assia, Sétif. Patrimoine architectural moderne de F. Hennebique à J.-H. Calsat (1930 – 1962), Alger, El Ibriz, 2017, 178 p. ; Chaïbi Karim, De Sitifs à Sétif. Essai historique, Alger, Dalimen, 255 p.
  • [4]
    Bourillon Florence, Coudroy de Lille Laurent, « Archives urbaines. Introduction », Histoire urbaine, 59, 2020, p.  37-41 ; voir tout particulièrement, dans ce même numéro, lescuyer Clémence, « Les projets-types de logements économiques et familiaux homologués par le MRU. Constitution, usages et limites d’archives urbaines », p. 105-124. « Archives urbaines » est une dénomination qui englobe toutes les archives, nombreuses, permettant d’écrire l’histoire des villes (publiques et privées, municipales et d’État, d’office et d’agences, de syndicats, etc.).
  • [5]
    Sur ces destructions, voir notamment « Nombreux incendies à Alger », Le Monde, 14 juin 1962 (destruction des archives de l’office municipal HLM de la ville d’Alger) ; lettre du commissaire à la Construction du ministère de la Reconstruction de la République algérienne (Mohammed Douag) à l’ambassadeur de France en Algérie (Jean-Marcel Jeanneney), 12 novembre 1962 (Archives de la Caisse des dépôts et consignations, 110287-001 ; sur la destruction des archives de l’office municipal HLM de la ville d’Oran).
  • [6]
    Bouveresse Jacques, Un parlement colonial ? Les délégations financières algériennes, 1898 – 1945. t. 2 : Le déséquilibre des réalisations, Rouen, Publications des universités de Rouen et du Havre, 2010 [1979], 787 p., en particulier p.  511-515 (sur l’« habitat indigène ») et 702-705 (sur les HBM).
  • [7]
    Du moins si l’on en croit LESPÈS René, Alger. Études de géographie et d’histoire urbaines, Paris, Félix Lacan, « Coll. du Centenaire de l’Algérie – Géographie », 1930, 860  p., ici p. 407.
  • [8]
    Voir, pour un cadrage problématisé excédant l’Algérie Desage Fabien, Morel Journel Christelle, Sara Pala Valérie (dir.), Le peuplement comme politiques, Rennes, Presses Universitaires de Rennes, « Géographie sociale », 2014, 386 p.
  • [9]
    « Dar Essalem » et « Le Foyer musulman » (Alger, respectivement fondées en 1934 et 1935) et « La Maison familiale » (Constantine, fondée en 1938, présidée par Mohammed Chérif Bendjelloul, par ailleurs leader d’une réforme des droits politiques des Algériens). Les premières sont rapidement inactives, la dernière se voit opposer un refus d’approbation du ministère de la Santé publique, qui considère qu’il y a trop de coopératives d’HBM à Constantine.
  • [10]
    Laloum Jean, « Destin d’une famille juive alsacienne en Algérie », Archives Juives, 32, 2, 1999, p. 47-72.
  • [11]
    Rouanet Jules, « Le problème de l’habitat indigène – Pour faire le point », Travaux nord-africains, 30 avril 1937, p. 1.
  • [12]
    L’Écho d’Alger, 13 mars 1938, p.  4 ; Boussad Aïche, « Des cités indigènes aux cités de recasement en Algérie (1930-1950) », dans Jelidi Charlotte (dir.), Villes maghrébines en situations coloniales, Paris, Karthala, « Hommes et sociétés », 2014, p. 97-111, ici p. 102-107.
  • [13]
    El Bouni, « Les fléaux sociaux algériens – taudis et gourbis », La Voix des Humbles, 73, avril 1929.
  • [14]
    L’Écho d’Alger, 1er avril 1929, p. 3.
  • [15]
    Séance du conseil municipal d’Alger, 24 octobre 1930 (Annexe au BMOVA, 5-20 novembre 1930, p.  247-248).
  • [16]
    Granier Anne, « Une politique d’abandon surveillée : la zone de Boulogne-sur-Seine pendant l’entre-deux-guerres (1919-1933) », Espaces et Sociétés, 171, 2017, p.  19-36.
  • [17]
    L’Écho d’Oran, 20 septembre 1934, p. 4.
  • [18]
    Séance du conseil municipal d’Alger, 21 décembre 1934 (Annexe au BMOVA, 5-20 décembre 1935, p.  356 (remarque du maire Charles Brunel)).
  • [19]
    Note de Pierre Arripe (inspecteur du service de la Mutualité et de la Prévoyance sociale du gouvernement général) au président de la Commission administrative d’enquête sur les événements qui se sont déroulés à Constantine du 3 au 6 août 1934, s.d. [jointe à une lettre datée du 15 septembre 1934] (ANOM, fonds du gouvernement général de l’Algérie, 9H-52 ; données produites dans le cadre d’une enquête sur les émeute antijuives de Constantine).
  • [20]
    Voir, dans le même ordre d’idées, Frey Jean-Pierre, « Figures et plans d’Oran, 1931-1936 », Insaniyat, 23-24, 2004, p. 111-134 [en ligne, voir en particulier § 29]
  • [21]
    Bentoumi Amar, Crime et infamie : la colonisation vécue par un algérien, 1923-1962, Alger, Casbah Éditions, 2013, 694 p., ici p. 226
  • [22]
    Sur ce point-là et en une autre situation coloniale, voir Caru Vanessa, Des toits sur la grève. Le logement des travailleurs et la question sociale à Bombay (1850-1950), Paris, Armand Colin, « Recherches », 2013, 416 p.
  • [23]
    Si les immeubles des Messageries maritimes d’Alger sont dotés du gaz de ville (L’Écho d’Alger, 11 janvier 1935, p.  3), ça n’est pas le cas de ceux envisagés par l’office municipal des HBM de Guelma au début des années 1930 – la ville n’ayant pas d’usine à gaz (Chef de la division des prêts de la Caisse des dépôts et consignations, « Note complémentaire pour la Commission d’attribution des prêts », 12 février 1934 (ANF, 19771106-30)).
  • [24]
    Lettre du maire d’Isserville-les-Issers au sous-préfet de Tizi-Ouzou, 26 avril 1940 (ANOM, 915-3).
  • [25]
    Guignard Didier, « Une polysémie vestimentaire dans l’Algérie rurale de l’entre-deux-guerres », Corriou Morgan, Ouladi M’Hamed (dir.), Une histoire sociale et culturelle du politique en Algérie et au Maghreb. Études offertes à Omar Carlier, Paris, Éditions de la Sorbonne, 2018, p. 127-142 [en ligne, § 26]
  • [26]
    Beldjerd Sofian, « “Faire le beau chez soi” : la part du corps dans l’aménagement et la décoration des espaces du quotidien », Espaces et Sociétés, 144-145, 2011, p. 141-156 (pour une synthèse des recherches sur les pratiques domestiques, à la croisée de la micro-sociologie et de l’anthropologie de la consommation) ; Oldenziel Ruth, Zachmann Karin (ed.), Cold War Kitchen. Americanization, Technology and European Users, Cambridge, MIT Press, 2009, 415 p.  (pour de multiples études de cas très problématisées) ; Guerrand Roger-Henri, Les lieux : histoire des commodités, Paris, La Découverte, « Poche, 25 », 1997 [1986], 203 p.
  • [27]
    Phéline Maurice, Contribution à l’étude des habitations salubres et à bon marché : la question à Alger, Mascara, P. Muselli fils, 1911, 37 p., en particulier p. 20-23.
  • [28]
    Sur ce point, on consultera la synthèse de Thénault Sylvie, « Migrations, colonisation. France-Algérie, XIX-XXe siècles », Le Mouvement social, 258, 2017, p. 3-12.
  • [29]
    Tillion Germaine, L’Afrique bascule vers l’avenir. L’Algérie en 1957 et autres textes, Paris, Éditions de Minuit, 1960, 179 p. ; nous utilisons cette notion de façon provisoire, sans s’attarder ici sur sa nécessaire critique, initiée par René GALLISSOT dans « Les classes sociales en Algérie. L’homme et la société, 14, 1, 1969, p. 207-225.
  • [30]
    Les « logements millions », réglementés par une circulaire du 22 octobre 1954, sont aussi dénommés « Logements Économiques Normalisés » ; il s’agit d’un habitat de médiocre qualité car ne devant pas dépasser un million de francs. Les logements Castors sont bâtis par leurs futurs occupants tout en bénéficiant de financements publics ; près d’une centaine sont bâtis à Alger, 350 à Oran, 50 à Constantine et quelques dizaines à Saïda, Bône, Philippeville ou encore Sétif (« Note sur les “Castors” », s.d. [vers 1957] dans ANOM, 91-1K-952). L’« habitat semi-urbain », réglementé par un décret du 20 mai 1959, est destiné aux Algériens vivant soit aux périphéries des villes, soit dans de petits villages ; ses normes et son prix sont encore en deçà de celles de l’habitat dit « million ».
  • [31]
    « Rapport de synthèse du Dr Montaldo », XIIIe Congrès national d’habitation et d’urbanisme – Alger 1952, Alger, Impr. Nord-africaine, Alger, s.d. [1952], p.  7-8. Sur ce congrès, voir Fourcaut Annie, « Alger-Paris : crise du logement et choix des grands ensembles. Autour du XIIIe Congrès national d’habitation et d’urbanisme d’Alger (mai 1952) », dans Chabbi-Chemrouk Naïma, Djelal-Assari Nadia, Safar-Zitoun Madani, Sidi Boumedine Rachid (éd.), Alger, lumières sur la ville, Alger, Dalimen, 2004, p.  128-133. Montaldo est par ailleurs maire de Theniet el-Had, président de la commission de l’Habitat au Conseil général d’Alger et président de la Fédération algérienne des organismes d’HLM ; il était l’année précédente vice-président de la Fédération des maires d’Algérie. Concernant René Montaldo, nous avons eu un entretien avec son fils Jean Montaldo, le 14 septembre 2018.
  • [32]
    L’histoire de ce vocable – mise en circulation et usages – en Algérie durant la période coloniale et celle de son passage, direct ou indirect, au débat historiographique au début des années 2000 restent à faire (voir en particulier Blanchard Emmanuel, Thénault, « Quel “monde du contact” ? Pour une histoire sociale de l’Algérie pendant la période coloniale », Le Mouvement social, 236, 2011, p. 3-7).
  • [33]
    Lettre du sous-préfet de Blida au préfet d’Alger, 17 août 1950 (ANOM, 917-58) ; séances des conseils municipaux de Batna, 3 mai 1951 et de Sétif, 20 décembre 1951 (ANA, IBA-ADC-109).
  • [34]
    Voir les diverses études rassemblées sous l’égide du Secrétariat social d’Alger, À la recherche d’une communauté. La cohabitation en Algérie, Alger, Éditions du Secrétariat social d’Alger, 1956, 204 p.
  • [35]
    Samaï-Bouadjadja Assia, Sétif…, op. cit., ici p.  119 (cité d’Orléans) et 137 (cité Diar En-Nakhla) ; log. = logements.
  • [36]
    « Aide financière du département aux sociétés coopératives d’HLM ou non – Demande de la SCMAHAPP – Tableau récapitulatif », s.d. [novembre 1959] (Archives de la wilaya d’Alger, 5K-92).
  • [37]
    Audin Michèle, Une vie brève, Paris, Gallimard, « Folio », 2015 [« L’Arbalète », 2013], 190 p., ici p. 100.
  • [38]
    « Notice individuelle de renseignement concernant Amrani Saïd ben Ali », s.d. [janvier 1953] (ANOM, 93-4238).
  • [39]
    Desgrandchamps Marie-Luce, Mataschi Damiano, « “Civiliser, développer, aider”. Croiser l’histoire du colonialisme, du développement et de l’humanitaire », Histoire@ Politique, 41, mai-août 2020 [en ligne].
  • [40]
    Voir par exemple les propositions d’ensemble de Ferhat Abbas dans « Choix du colonisateur et choix du colonisé », La République algérienne, 25 février 1955 (cité dans Harbi Mohammed, Les archives de la révolution algérienne, Paris, Les Éditions Jeune Afrique, 1981, 578 p., ici p. 107-108).
  • [41]
    Samaï-Bouadjadja Assia, Sétif…, op. cit., p.  85 (CENESTAL), 88 (fonctionnaires), 104 (102 et 103 log.), 105 (CRS), 142 (remparts) et 144 (CILOC). Les dates indiquées sont celles de la livraison des logements ; la liste n’est pas exhaustive. CRS = Compagnie républicaine de sécurité ; CENESTAL = société anonyme de construction d’HLM du Centre et de l’est-algérien ; CILOC = Caisse immobilière de ___location.

Citer cet article


  • Guillopé, T.
(2020). Loger pour coloniser ? Politiques de l’habitat dans l’Algérie des années 1920 à l’indépendance. NAQD, 38-39(1), 15-32. https://doi.org/10.3917/naqd.038.0015.

  • Guillopé, Thierry.
« Loger pour coloniser ? Politiques de l’habitat dans l’Algérie des années 1920 à l’indépendance ». NAQD, 2020/1 N° 38-39, 2020. p.15-32. CAIRN.INFO, shs.cairn.info/revue-naqd-2020-1-page-15?lang=fr.

  • GUILLOPÉ, Thierry,
2020. Loger pour coloniser ? Politiques de l’habitat dans l’Algérie des années 1920 à l’indépendance. NAQD, 2020/1 N° 38-39, p.15-32. DOI : 10.3917/naqd.038.0015. URL : https://shs.cairn.info/revue-naqd-2020-1-page-15?lang=fr.

https://doi.org/10.3917/naqd.038.0015


Notes

  • [1]
    L’auteur remercie tout particulièrement Jean-Pierre Frey, Didier Guignard et Antonin Plarier pour leurs lectures aussi amicales qu’avisées.
  • [2]
    Pour une mise au point sur l’habitat et les pratiques habitantes, notamment durant la guerre d’indépendance, voir Bensa Alban, Pouillon François, « La maison kabyle existe-t-elle ? Une entreprise fugace de reconstruction », Sensibilités, 2, 2017, p. 152 – 161 (sur les conditions de fabrication et les rééditions d’un article de Pierre Bourdieu, « La maison ou le monde renversé » (1969)).
  • [3]
    Samaï-Bouadjadja Assia, Sétif. Patrimoine architectural moderne de F. Hennebique à J.-H. Calsat (1930 – 1962), Alger, El Ibriz, 2017, 178 p. ; Chaïbi Karim, De Sitifs à Sétif. Essai historique, Alger, Dalimen, 255 p.
  • [4]
    Bourillon Florence, Coudroy de Lille Laurent, « Archives urbaines. Introduction », Histoire urbaine, 59, 2020, p.  37-41 ; voir tout particulièrement, dans ce même numéro, lescuyer Clémence, « Les projets-types de logements économiques et familiaux homologués par le MRU. Constitution, usages et limites d’archives urbaines », p. 105-124. « Archives urbaines » est une dénomination qui englobe toutes les archives, nombreuses, permettant d’écrire l’histoire des villes (publiques et privées, municipales et d’État, d’office et d’agences, de syndicats, etc.).
  • [5]
    Sur ces destructions, voir notamment « Nombreux incendies à Alger », Le Monde, 14 juin 1962 (destruction des archives de l’office municipal HLM de la ville d’Alger) ; lettre du commissaire à la Construction du ministère de la Reconstruction de la République algérienne (Mohammed Douag) à l’ambassadeur de France en Algérie (Jean-Marcel Jeanneney), 12 novembre 1962 (Archives de la Caisse des dépôts et consignations, 110287-001 ; sur la destruction des archives de l’office municipal HLM de la ville d’Oran).
  • [6]
    Bouveresse Jacques, Un parlement colonial ? Les délégations financières algériennes, 1898 – 1945. t. 2 : Le déséquilibre des réalisations, Rouen, Publications des universités de Rouen et du Havre, 2010 [1979], 787 p., en particulier p.  511-515 (sur l’« habitat indigène ») et 702-705 (sur les HBM).
  • [7]
    Du moins si l’on en croit LESPÈS René, Alger. Études de géographie et d’histoire urbaines, Paris, Félix Lacan, « Coll. du Centenaire de l’Algérie – Géographie », 1930, 860  p., ici p. 407.
  • [8]
    Voir, pour un cadrage problématisé excédant l’Algérie Desage Fabien, Morel Journel Christelle, Sara Pala Valérie (dir.), Le peuplement comme politiques, Rennes, Presses Universitaires de Rennes, « Géographie sociale », 2014, 386 p.
  • [9]
    « Dar Essalem » et « Le Foyer musulman » (Alger, respectivement fondées en 1934 et 1935) et « La Maison familiale » (Constantine, fondée en 1938, présidée par Mohammed Chérif Bendjelloul, par ailleurs leader d’une réforme des droits politiques des Algériens). Les premières sont rapidement inactives, la dernière se voit opposer un refus d’approbation du ministère de la Santé publique, qui considère qu’il y a trop de coopératives d’HBM à Constantine.
  • [10]
    Laloum Jean, « Destin d’une famille juive alsacienne en Algérie », Archives Juives, 32, 2, 1999, p. 47-72.
  • [11]
    Rouanet Jules, « Le problème de l’habitat indigène – Pour faire le point », Travaux nord-africains, 30 avril 1937, p. 1.
  • [12]
    L’Écho d’Alger, 13 mars 1938, p.  4 ; Boussad Aïche, « Des cités indigènes aux cités de recasement en Algérie (1930-1950) », dans Jelidi Charlotte (dir.), Villes maghrébines en situations coloniales, Paris, Karthala, « Hommes et sociétés », 2014, p. 97-111, ici p. 102-107.
  • [13]
    El Bouni, « Les fléaux sociaux algériens – taudis et gourbis », La Voix des Humbles, 73, avril 1929.
  • [14]
    L’Écho d’Alger, 1er avril 1929, p. 3.
  • [15]
    Séance du conseil municipal d’Alger, 24 octobre 1930 (Annexe au BMOVA, 5-20 novembre 1930, p.  247-248).
  • [16]
    Granier Anne, « Une politique d’abandon surveillée : la zone de Boulogne-sur-Seine pendant l’entre-deux-guerres (1919-1933) », Espaces et Sociétés, 171, 2017, p.  19-36.
  • [17]
    L’Écho d’Oran, 20 septembre 1934, p. 4.
  • [18]
    Séance du conseil municipal d’Alger, 21 décembre 1934 (Annexe au BMOVA, 5-20 décembre 1935, p.  356 (remarque du maire Charles Brunel)).
  • [19]
    Note de Pierre Arripe (inspecteur du service de la Mutualité et de la Prévoyance sociale du gouvernement général) au président de la Commission administrative d’enquête sur les événements qui se sont déroulés à Constantine du 3 au 6 août 1934, s.d. [jointe à une lettre datée du 15 septembre 1934] (ANOM, fonds du gouvernement général de l’Algérie, 9H-52 ; données produites dans le cadre d’une enquête sur les émeute antijuives de Constantine).
  • [20]
    Voir, dans le même ordre d’idées, Frey Jean-Pierre, « Figures et plans d’Oran, 1931-1936 », Insaniyat, 23-24, 2004, p. 111-134 [en ligne, voir en particulier § 29]
  • [21]
    Bentoumi Amar, Crime et infamie : la colonisation vécue par un algérien, 1923-1962, Alger, Casbah Éditions, 2013, 694 p., ici p. 226
  • [22]
    Sur ce point-là et en une autre situation coloniale, voir Caru Vanessa, Des toits sur la grève. Le logement des travailleurs et la question sociale à Bombay (1850-1950), Paris, Armand Colin, « Recherches », 2013, 416 p.
  • [23]
    Si les immeubles des Messageries maritimes d’Alger sont dotés du gaz de ville (L’Écho d’Alger, 11 janvier 1935, p.  3), ça n’est pas le cas de ceux envisagés par l’office municipal des HBM de Guelma au début des années 1930 – la ville n’ayant pas d’usine à gaz (Chef de la division des prêts de la Caisse des dépôts et consignations, « Note complémentaire pour la Commission d’attribution des prêts », 12 février 1934 (ANF, 19771106-30)).
  • [24]
    Lettre du maire d’Isserville-les-Issers au sous-préfet de Tizi-Ouzou, 26 avril 1940 (ANOM, 915-3).
  • [25]
    Guignard Didier, « Une polysémie vestimentaire dans l’Algérie rurale de l’entre-deux-guerres », Corriou Morgan, Ouladi M’Hamed (dir.), Une histoire sociale et culturelle du politique en Algérie et au Maghreb. Études offertes à Omar Carlier, Paris, Éditions de la Sorbonne, 2018, p. 127-142 [en ligne, § 26]
  • [26]
    Beldjerd Sofian, « “Faire le beau chez soi” : la part du corps dans l’aménagement et la décoration des espaces du quotidien », Espaces et Sociétés, 144-145, 2011, p. 141-156 (pour une synthèse des recherches sur les pratiques domestiques, à la croisée de la micro-sociologie et de l’anthropologie de la consommation) ; Oldenziel Ruth, Zachmann Karin (ed.), Cold War Kitchen. Americanization, Technology and European Users, Cambridge, MIT Press, 2009, 415 p.  (pour de multiples études de cas très problématisées) ; Guerrand Roger-Henri, Les lieux : histoire des commodités, Paris, La Découverte, « Poche, 25 », 1997 [1986], 203 p.
  • [27]
    Phéline Maurice, Contribution à l’étude des habitations salubres et à bon marché : la question à Alger, Mascara, P. Muselli fils, 1911, 37 p., en particulier p. 20-23.
  • [28]
    Sur ce point, on consultera la synthèse de Thénault Sylvie, « Migrations, colonisation. France-Algérie, XIX-XXe siècles », Le Mouvement social, 258, 2017, p. 3-12.
  • [29]
    Tillion Germaine, L’Afrique bascule vers l’avenir. L’Algérie en 1957 et autres textes, Paris, Éditions de Minuit, 1960, 179 p. ; nous utilisons cette notion de façon provisoire, sans s’attarder ici sur sa nécessaire critique, initiée par René GALLISSOT dans « Les classes sociales en Algérie. L’homme et la société, 14, 1, 1969, p. 207-225.
  • [30]
    Les « logements millions », réglementés par une circulaire du 22 octobre 1954, sont aussi dénommés « Logements Économiques Normalisés » ; il s’agit d’un habitat de médiocre qualité car ne devant pas dépasser un million de francs. Les logements Castors sont bâtis par leurs futurs occupants tout en bénéficiant de financements publics ; près d’une centaine sont bâtis à Alger, 350 à Oran, 50 à Constantine et quelques dizaines à Saïda, Bône, Philippeville ou encore Sétif (« Note sur les “Castors” », s.d. [vers 1957] dans ANOM, 91-1K-952). L’« habitat semi-urbain », réglementé par un décret du 20 mai 1959, est destiné aux Algériens vivant soit aux périphéries des villes, soit dans de petits villages ; ses normes et son prix sont encore en deçà de celles de l’habitat dit « million ».
  • [31]
    « Rapport de synthèse du Dr Montaldo », XIIIe Congrès national d’habitation et d’urbanisme – Alger 1952, Alger, Impr. Nord-africaine, Alger, s.d. [1952], p.  7-8. Sur ce congrès, voir Fourcaut Annie, « Alger-Paris : crise du logement et choix des grands ensembles. Autour du XIIIe Congrès national d’habitation et d’urbanisme d’Alger (mai 1952) », dans Chabbi-Chemrouk Naïma, Djelal-Assari Nadia, Safar-Zitoun Madani, Sidi Boumedine Rachid (éd.), Alger, lumières sur la ville, Alger, Dalimen, 2004, p.  128-133. Montaldo est par ailleurs maire de Theniet el-Had, président de la commission de l’Habitat au Conseil général d’Alger et président de la Fédération algérienne des organismes d’HLM ; il était l’année précédente vice-président de la Fédération des maires d’Algérie. Concernant René Montaldo, nous avons eu un entretien avec son fils Jean Montaldo, le 14 septembre 2018.
  • [32]
    L’histoire de ce vocable – mise en circulation et usages – en Algérie durant la période coloniale et celle de son passage, direct ou indirect, au débat historiographique au début des années 2000 restent à faire (voir en particulier Blanchard Emmanuel, Thénault, « Quel “monde du contact” ? Pour une histoire sociale de l’Algérie pendant la période coloniale », Le Mouvement social, 236, 2011, p. 3-7).
  • [33]
    Lettre du sous-préfet de Blida au préfet d’Alger, 17 août 1950 (ANOM, 917-58) ; séances des conseils municipaux de Batna, 3 mai 1951 et de Sétif, 20 décembre 1951 (ANA, IBA-ADC-109).
  • [34]
    Voir les diverses études rassemblées sous l’égide du Secrétariat social d’Alger, À la recherche d’une communauté. La cohabitation en Algérie, Alger, Éditions du Secrétariat social d’Alger, 1956, 204 p.
  • [35]
    Samaï-Bouadjadja Assia, Sétif…, op. cit., ici p.  119 (cité d’Orléans) et 137 (cité Diar En-Nakhla) ; log. = logements.
  • [36]
    « Aide financière du département aux sociétés coopératives d’HLM ou non – Demande de la SCMAHAPP – Tableau récapitulatif », s.d. [novembre 1959] (Archives de la wilaya d’Alger, 5K-92).
  • [37]
    Audin Michèle, Une vie brève, Paris, Gallimard, « Folio », 2015 [« L’Arbalète », 2013], 190 p., ici p. 100.
  • [38]
    « Notice individuelle de renseignement concernant Amrani Saïd ben Ali », s.d. [janvier 1953] (ANOM, 93-4238).
  • [39]
    Desgrandchamps Marie-Luce, Mataschi Damiano, « “Civiliser, développer, aider”. Croiser l’histoire du colonialisme, du développement et de l’humanitaire », Histoire@ Politique, 41, mai-août 2020 [en ligne].
  • [40]
    Voir par exemple les propositions d’ensemble de Ferhat Abbas dans « Choix du colonisateur et choix du colonisé », La République algérienne, 25 février 1955 (cité dans Harbi Mohammed, Les archives de la révolution algérienne, Paris, Les Éditions Jeune Afrique, 1981, 578 p., ici p. 107-108).
  • [41]
    Samaï-Bouadjadja Assia, Sétif…, op. cit., p.  85 (CENESTAL), 88 (fonctionnaires), 104 (102 et 103 log.), 105 (CRS), 142 (remparts) et 144 (CILOC). Les dates indiquées sont celles de la livraison des logements ; la liste n’est pas exhaustive. CRS = Compagnie républicaine de sécurité ; CENESTAL = société anonyme de construction d’HLM du Centre et de l’est-algérien ; CILOC = Caisse immobilière de ___location.
Français

L’auteur se concentre tout à la fois sur l’élaboration des politiques publiques, les rythmes et modalités du changement urbain ainsi que sur les bouleversements sociaux et intimes qu’occasionne l’obtention d’un nouveau logement. Une attention toute particulière est portée à la présentation problématisée de constructions hors d’Alger – qui a concentré jusqu’à présent l’essentiel des réflexions – aussi bien qu’à la reprise, à nouveaux frais, de l’examen de constructions déjà bien documentées, comme les cités algéroises de Fernand Pouillon. Penser le logement est, en somme, une façon adéquate de saisir les dynamiques sociales, urbaines et politiques de la domination coloniale dans le temps long. Des archives jusqu’alors inédites, en Algérie et en France, permettent d’alimenter cet ensemble de réflexions.


Date de mise en ligne : 12/05/2021

https://doi.org/10.3917/naqd.038.0015

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